Le Dinde Power Show au Mc Do
R : Bon on fait quoi ?
FT : J’sais pas, mais j’avoue que je crève bien la dalle.
R : Vous voulez mangez où ?
FT : Où tu veux, sauf Mac Do et Quick. Et Kebab aussi tu oublies.
B : Japonais c’est sympa.
FT : Oui mais le chinois c’est nul, c’est trop gras.
R : Ok… On boit un verre en attendant ?
A la nuit tombée, le quartier des Halles devient une zone très intéressante pour les observateurs animaliers. Après le coucher du Soleil apparait dans la jungle urbaine de la sainte capitale, toute une population animale des plus hétéroclites. La faune parisienne – ou vacancière puisque, je vous le rappelle nous sommes en plein milieu du mois d’Août et donc des vacances estivales – s’approprie alors les rues, vagabondant au gré de ses pas réfléchis. La tenue plus ou moins élaborée, le pelage luisant et plus ou moins bien coiffé, et le regard à l’affût de la flore qui l’entoure, l’homme cherche à se faire une place dans ce milieu qui lui est plus ou moins connu. L’œil vif se laisse à la fois tourmenter par les trémoussantes représentantes de la gente féminine, ainsi que par les nombreuses tavernes où brillent bon nombre de bouteilles toutes plus délicieuses les uns que les autres. Le choix est dur, difficile. Pourtant, l’homme se doit de faire le bon choix.
FT : Oui mais c’est bien beau, mais j’ai faim.
B : Moi aussi.
C : Idem.
R: Mais à c’theure là, tout est fermé.
B : ouai ben forcément, à force de faire trois fois le tour du quartier.
R : Même pas vrai. Alors.
FT : Bon ben, pas le choix je crois. Mac Do. Ca ferme jamais, vu qu’ils exploitent leurs salariés.
R: Hum.
B: Oui, bon ben Mac Do.
Nouvelle promenade au milieu de la faune estivale. Les rues sont à moitié vides, et les tavernes plus que pleines : il faut dire qu’il fait chaud, très chaud et lourd, la pollution n’aidant pas. Il faut donc songer à s’hydrater, comme le dit régulièrement la Santé Publique, et l’homme, ça, il l’a bien compris.
C : il est fermé.
B : j’vous l’avais dit.
FT : Bon…
R : y a l’autre la-bas. On y va ? Y sera peut-être ouvert.
B : hum…
FT : Oui, parce que moi j’ai faim.
Donc, direction le bon restaurant Made In American.
S : Bonsoir mesdemoiselles, qu’est-ce que je vous sers ?
C : je vous invite.
FT : les filles vous voulez quoi ? Et j’ai aussi plein de TR, t’inquiète.
R: je sais pas, mais je veux le verre.
B : Faut prendre un maxi.
S : ….
FT : Ils ont même pas de sandwich spéciaux… Nul Paris.
S : ….
C : bon moi j’vais prendre un Mac Chicken (NDLR: la reine des dindes peut publier un démenti en cas de faux compte rendu de dîner, la vice-présidente a pas pensé à noter les menus)
FT : bah j’vais prendre un best of big mac, avec frites et Fanta siouplé.
B : Y a quoi dans le CBO ? C’est sans poulet c’est ça ?
R: Et le verre, oubliez pas le verre.
S : Je vous propose des desserts ?
FT : Vous voulez un dessert ?
S : Mandies, milk shake…
B : Non.
FT : oui non ça va allez. Les filles ?
R: Oui… Oui mais non.
S : Vous êtes sures ?
B : Bien sûr qu’on est sûre.
C : je vous dois ?
FT : non mais laisse.
C: mais j’ai dis que je vous invitais.
FT : T’es chiante.
C : Je sais.
Dilemme intellectuel : en haut ou en bas ? L’individu étant un animal toujours plus intéressant, il se complait à aimer la facilité : c’est ainsi que le rez-de-chaussée étant des plus blindé, même à la vingt-troisième heure de la journée, nos dindes préférées ont été contraintes à monter à l’étage premier et à donc faire fonctionner leurs petites pattes. Mais l’étage premier étant également lui aussi chargé, elles se sont retrouvées coincées dans un coin.
FT : Purée faut que je hisse mon gros cul la dessus ?
R: Bah ouais.
FT : tss…
Et la baleine de se hisser tant bien que mal sur son siège. C’est qu’on dépasse le quintal. Qui plus est, le mammifère marin n’est pas vraiment habitué à se trouver haut perché sur un tabouret. A chacun son domaine.
FT : Bon ap.
C : Scrountch !
R: Scroutch Scrounth !
B : Pourquoi y a du poulet dans mon hamburger ?
R: Parce que t’as pris un CBO. Et c’est ça veut dire chicken… Poulet quoi.
Et la soirée est loin d’être finie, bien au contraire. Notre quatuor féminin, plus que haut –et pas seulement au regard des tabourets sur lequel il siège – en couleurs. Alors on vous passe les discussions chiffons, sacs, chaussures, fringues… Bref les trucs que c’est le domaine de la femme, et qu’elle pourrait en parler pendant des heures. Sauf pendant que ça mange et encore moins quand la table et les tabourets inconfortables et dix fois trop hauts pour une baleine, sont situés à côté de la porte des toilettes. Non pas dans les toilettes, mais à côté. Et là, la gente féminine, cette race à part dans l’humanité, en est une grande adepte. Non, pas de se trouver à manger à coté d’un endroit douteux, mais plutôt à cause de certaines comparses du même sexe, mais avec un quotient intellectuel encore plus bas que celui d’une moule. Quand on vous dit que l’humanité est une source intarissable d’études en tous genres… Surtout pour nos dindes (oui la baleine-dinde existe, il n’y a donc aucune erreur de la part de la rédaction)
C/FT/R/B : * en grand silence entrecoupé de scrountch scrountch scrountch. Mais par-dessus son MacDo, entre deux bouchées pleines de sauce à s’en foutre plein les doigts, la baleine observe et invite sa voisine Z à ouvrir grand ses mirettes. Mais bon, l’attraction dure à peine cinq minutes, à peine le temps pour la mégère de lire deux fois la jolie affiche – plutôt les puisqu’elles sont au nombre de deux – donc les deux affiches indiquant que les toilettes sont fermées pour cause de travaux, et de tenter d’ouvrir vainement la porte.*
FT : l’espèce humaine est vraiment des plus intéressantes quand même.
Et encore, notre baleine-dinde D, est loin de deviner qu’elle n’a pas encore tout vu. De même que sa voisine de droite, alias Z et encore moins I et M, qui tournent le dos à un spectacle prometteur. Et oui, car vous pensiez que c’était fini ? Que nenni ! Sinon la chronique du Dinde Power Show au Mac Do n’aurait point eu d’intérêt. Si ce n’est peut-être de vous faire perdre votre temps, que vous perdez quand même, parce que vous le voulez bien. Personne ne vous y force.
Mais retournons, je vous prie à notre étude des toilettes américaines, fermées, je me permets de le rappeler pour les mémoires de poissons rouge et celles et ceux qui auraient décroché en cours de route, de notre étude intéressante et unique au monde. Il est d’ailleurs prévu qu’elle paraisse dans les plus respectables éditions intellectuelles, aux côtés d’articles de grands chroniqueurs : Gala, Voici… Mais cette information n’est pas à dévoiler à toutes les oreilles. Mais passons, passons. Les frites, hamburger et boissons s’épuisant doucement, engouffrés par des estomacs affamés (et assoiffés, accessoirement, mais ce n’est qu’un détail accessoire), c’était sans compter… La cruche, celle qui plait tant aux hommes. Sauf que c’était loin d’etre une bombasse…
X : C’est quoi l’code ? Alors… * tac tac tac tac : oui il faut imaginer le tapage des chiffres magiques dont nous ne connaissons pas la nature, du fait que nous n’avons pas eu la note, Z l’ayant avalé de peur d’un éventuel combat de catch-dinde pour savoir qui aurait raison pour payer la note*
X toujours : bah c’est bien ça non ? * petit regard vers la tablée dindesque qui continue de s’empiffrer, mais on note un regard rapide de C et FT, mais très très rapide avant un plongeon songeur vers un dernier morceau de sandwich* J’comprend pas.. pourquoi ça va pas ? * double tentative d’ouverture de porte qui ne veut pas s’ouvrir.*
Y copine de X : ça va pas ?
X : j’fais le code et ça s’ouvre pas. Pourtant j’fais bien les chiffres.
Y : attends, j’vais essayer * tentative de la copine, qui s’excite sur le pauvre digicode, sans succès et qui essaye pourtant de tirer sur la porte qui ne daigne toujours pas s’ouvrir. Non mais quelle idée aussi que cette fiche porte ne veuille pas s’ouvrir ?*
X : j’ai envie d’faire pipi * oui bon, la on en rajoute, mais vu comment elle y allait sur la porte elle devait vraiment avoir la vessie plus que pleine*
Y : bah oui mais ça s’ouvre pas.
X : bah on fais quoi alors.
Y : j’sais pas
X : on retente alors ?
Y : Pas l’choix si t’as envie de faire pipi.
X : Beh oui.
Y : Mais ça s’ouvre pas.
X : Beh non. On fait quoi alors ?
Y : J’en sais rien.
X : Arf…
SES dixite super employée sauveuse pour les incultes : * croisant le regard de deux dindes qui se retiennent difficilement d'exploser ouvertement de rire, la SES arbore un immense sourire, tout en finissant de nettoyer quelques tables. Apres avoir récuré plus que nettoyé des tables qui n’en avaient nullement besoin – quelle rigolote cette SES ! – d’un pas lent, prenant le temps de se faire toute sérieuse –non mais on l’a pas crue, rassurez vous -, elle s’approche de X et Y qui sont toujours à philosopher devant la porte des toilettes qui n’a toujours pas voulu s’ouvrir et c’est pas faute de pas avoir continuer a essayer de l’ouvrir * Mesdames c’est fermé.
X + Y : ah…
SES : fermé pour cause de travaux.
X + Y : * yeux qui s’ouvrent comme deux ronds de flan genre tu te fous de notre gueule, c’est pas possible. *
SES : c’est écrit ici * et la SES de montrer les deux affiches, dont l’une était pourtant à hauteur de nez des deux agresseuses de portes de toilette*
X + Y : * se jettent mutuellement un regard et Y tente d’ouvrir discrètement la porte*
SES : c’est fermé, inutile d’insister.
X : mais j’ai l’code
SES : C’est quand même fermé * et elle repart à ses occupations, c'est-à-dire fermé le Mac Do.*
Y : ah… ben c’est fermé.
X : mais j’avais l’code.
C/FT/R/B : : *pétées de rire*
FT : non vraiment… l’humain est une chose fascinante… * le mot de la fin, parce que la baleine aime se répéter et avoir le dernier mot de la fin.*
C : a qui l’tour ? * non vraiment elle gache tout celle là !*